Encre de Chine sur papier calligraphie du Japon ou papier 90-250g.

Autre médium appliqué : huile de lin et parfois de la peinture à huile par touches.

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J’aime peindre des animaux, chevaux, oiseaux ou encore des compositions abstraites à l’encre de Chine. Ces peintures sont d’une totale spontanéité.

Je me détends, je ferme les yeux, je rectifie ma posture, je tiens mon pinceau droit, tout au bout et je visualise mon sujet. Alors, en un seul geste, tout est dit.

Quand je peins les yeux fermés cela me met en relation profondément avec le sujet. Mes mains ne bougent pas à partir d’un vide de pensée, mais d’une unité avec la chose pensée. Je reste ainsi dans mon axe et j’évite que des considérations extérieures avec mon sens de ce qui convient à l’esthétique déforment et alourdissent ma spontanéité. Bien sûr, je triche un peu. Il faut bien que je vérifie de temps en temps s’il reste de la peinture sur mon pinceau ou si mon pinceau quitte la feuille !

Je peignais ces oiseaux là
les yeux fermés
avec une grande attention,
sans idées préconçues,
le vol de l’oiseau, juste…
Vois-tu Mirabelle
on ne peut pas savoir
ce qui survient
avant qu’ils ne soient là.
Les éphémères sentinelles
de la première vision
griffonnent quelques mots,
ne peuvent surseoir à la pensée.
Penser n’est pas même un miroir.

le poème VOL du recueil Envol