LâĂCOLE LIBREâŠ
par TOM DURRIE
Câest possible que vous voyez plusieurs Californiens de treize ans errer dans les Ăźles du Golfe. Et si vous les voyez, vous saurez quâils sont des restes dâune visite de lâĂ©cole Pinel Ă Walnut Creek Ă la Saturna LâĂ©cole libre de lâĂźle. AprĂšs quâils nous ont quittĂ©s, il y a environ une semaine, je me demandais comment ils avaient pu rĂ©unir lâensemble, un groupe de 19 enfants et quatre adultes, en un seul endroit pour revenir Ă leur terre natale.
Toute personne qui entreprendrait un voyage de trois semaines de la Californie Ă la Colombie-Britannique avec autant dâenfants doit ĂȘtre soit des experts en efficacitĂ©, soit de simples fous. Mais blague à part, les enfants ont passĂ© un bon moment en visitant Saturna, Pender, Galiano, et mĂȘme lâĂźle de Vancouver. Ils ont passĂ© cinq jours avec nous ici, et beaucoup dâenfants souhaitaient naturellement quâils puissent aller Ă lâĂ©cole ici sur la belle Ăźle Saturna. Vous vous demandez peut-ĂȘtre, ce quâest toute cette affaire dâĂ©cole libre. Il y a environ six autres Ă©coles gratuites au Canada et je ne sais pas combien en les Ătats. En mars, je suis allĂ© en Californie pour assister Ă une confĂ©rence sur les nouvelles Ă©coles.
Une trentaine dâĂ©coles y Ă©taient reprĂ©sentĂ©es, certaines âgratuitesâ, dâautres pas tout Ă fait, mais toutes essayaient de rompre avec les anciennes traditions et de trouver de nouvelles façons dâĂ©duquer les jeunes. Ce que nous essayons de faire Ă lâĂ©cole libre de lâĂźle de Saturna, câest de donner aux enfants une chance de dĂ©couvrir par eux-mĂȘmes certains des problĂšmes et des joies de la vie Ă Â Eal, et de dĂ©couvrir ce qui les intĂ©resse et ce quâils veulent apprendre, sans avoir les idĂ©es de quelquâun dâautre qui sâentasse dans la gorge. Tout le monde sâaccorde Ă dire que les gens apprennent mieux quand ils sont vraiment intĂ©ressĂ©s. Je suppose que nous disons que les gens nâapprennent que lorsquâils sont intĂ©ressĂ©s ou, mieux, lorsquâils font quelque chose de vraiment important pour eux-mĂȘmes. Et nous essayons dâavoir la foi qui pousse ou incite.
Nous pensons que les enfants sont gĂ©niaux les ĂȘtres humains, et alors que leur LâĂ©nergie nous Ă©puise parfois, nous pensons quâils ont la capacitĂ© Ă prendre la vie comme elle vient et de faire ce qui est nĂ©cessaire pour la vivre avec succĂšs. Je nâai jamais Cessez de vous Ă©tonner du nombre et des variĂ©tĂ©s de choses que les âenfants dĂ©couvrent sur les informations quâils sâaccumulent, et les connaissances quâils ont. Alors que notre place sur Saturna est un internat â oĂč âlâĂ©coleâ continue vingt-quatre heures sur vingt-quatre heures par jour, lâĂ©cole Pinel est une lâĂ©cole de jour. Ils ont prĂšs de soixante-dix Ă©tudiants qui proviennent de diverses rĂ©gions de la baie de San Francisco tous les jours pendant les heures de cours. Leur philosophie de lâapprentissage est Ă peu prĂšs la mĂȘme que la nĂŽtre â et tous ceux qui les ont rencontrĂ©s conviendraient quâils sont un groupe.
Pour passer le temps entre Swartz Bay et les Ăźles, certains de nos Californiens se sont tournĂ©es vers la musique. Nous sommes endettĂ©s à Dick Flasher, un des membres du personnel de Pinel, pour le verset suivant Ă âLe Wabash Canon Ballâ : sortie de Swartz Bay Ă bord du Pender Queen En direction de lâĂźle de Saturna, le pays du bleu et du vert ; en passant par Otter Bay de lâĂźle de Pender Nord ; retour Ă Â Saturna pour ĂȘtre accueillis avec un sourire. Ăcoutez le gargouillement, le grondement et les gĂ©missements, A la vapeur Ă Saturna dans quatre-vingt-dix minutes ; croisiĂšre sur lâocĂ©an au-delĂ des rivages de pins, en rentrant chez moi, en quittant la ville blues derriĂšre.